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Centrale électrique de Vwadju / «Deux groupes à l’arrêt pour manque d’huile»

Centrale électrique de Vwadju / «Deux groupes à l’arrêt pour manque d’huile»

Société | -   Nazir Nazi

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Le chef d’exploitation de la centrale de Vwadju a insisté sur le fait qu’un autre groupe électrogène pourrait être arrêté si la centrale ne reçoit pas ce lubrifiant d’ici dimanche prochain, surtout que ce dernier est à 40 heures de fonctionnement. «La capitale pourrait malheureusement tombée dans le noir si ça continue», a-t-il regretté.

 

Dans la matinée d’hier, jeudi 10 janvier, le chef d’exploitation de la centrale de Vwadju, Bernard Olliaro, a arrêté deux groupes électrogènes. Ce qui fait que le départ n°2, couvrant le nord de Ngazidja, et le départ n°3, assurant la fourniture de  la région du sud, ont été éteints afin de réduire au maximum la puissance à fournir. A cet effet, seuls quatre groupes tournent à l’heure actuelle pendant que deux autres sont éteints faute de vidange. Bernard Orlliaro a clairement expliqué que la société comorienne de l’eau et de l’électricité (Ma-mwe) n’a jusqu’à hier pu faire parvenir l’huile nécessaire aux entretiens des groupes de la centrale. «J’ai dû me résoudre à arrêter ces groupes dans l’attente d’une fourniture d’huile par Ma-mwe», nous a-t-il confié par message.


Lors d’un entretien hier à la centrale, Olliaro a confié qu’il a demandé de l’huile depuis mi-octobre dernier, en vain, sachant qu’il en manque régulièrement à la centrale depuis juin 2018. Pourtant, la demande d’huile s’élève aujourd’hui entre 25 à 30 mille litres pour garantir une période de fonctionnement de six mois de ces groupes.  «Nous demandons une quantité permettant d’éviter des ruptures», a-t-il expliqué. Le chef d’exploitation de la centrale de Vwadju a insisté sur le fait qu’un autre groupe électrogène pourrait être arrêté si la centrale ne reçoit pas ce lubrifiant d’ici dimanche prochain, surtout que ce dernier est à quarante heures de fonctionnement. «La capitale pourrait malheureusement tombée dans le noir si ça continue ainsi», a-t-il regretté.

«La capitale pourrait
tombée dans le noir»

Selon toujours le patron de l’exploitation de la centrale, Ma-mwe fournissait de l’huile mobile qui correspond à l’huile Cat Ecf-2. Une qualité catégorisée, normalisée et autorisée par le constructeur des groupes. A l’entendre, avec la qualité d’huile fournie par Ma-mwe actuellement, c’est-à-dire, la qualité Ecf-1, les techniciens de la centrale procèdent à des vidanges tous les dix jours, soit après 250 heures de fonctionnement desdits groupes. «L’huile Ecf-1 est moins efficace parce qu’elle perd de lubrification et se dégrade à la va-vite. Dans la dernière livraison, Ma-mwe a fourni l’huile Ecf-1. Ce qui fait que la période, d’un entretien à un autre, est courte», a-t-il avoué. Pourtant, poursuit-il, le fabriquant Caterpillar recommande de l’huile Cat Deco. Du coup, dit-il, les groupes sont passés de 350 heures de fonctionnement avec l’huile Ecf-2 à 250 heures avec l’huile Ecf-1. Comment et pourquoi Ma-mwe commande de l’huile mais «la moins efficace» ? A suivre…


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