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Chronique religieuse / La prière deTarawih est composée de 20 raka’ats

Chronique religieuse / La prière deTarawih est composée de 20 raka’ats

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Durant ce mois de Ramadhwani, il y a la prière facultative du Tarawih. C’est sur ce sujet que nous nous penchons aujourd’hui avec fundi Youssouf Ahmed (Amdjad). Notre source est formelle, le prophète n’a jamais prié le tarawih parce qu’elle n’existait pas à son époque. Le prophète Mohamed (Saw) priait le Qiyamu’Layili. Vient ensuite le débat sur le nombre de raka’ats. Et là aussi fundi Amdjad est catégorique «il faut prier 20 raka’ats si on le fait».

 

Au début de ce mois de Ramadhwani, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, déclarait qu’il fallait que toutes les mosquées du pays fassent 20 raka’ats lors de la prière de Tarawih. Un avis que partage fundi Amdjad, pour qui, ceux qui font huit raka’ats se mentent à eux-mêmes. Mais revenons d’abord sur les origines de cette prière facultative mais non moins importante. Notre source explique qu’au temps du prophète Mohamed (Saw), cette prière n’existait pas. «Le prophète priait la nuit (dans) ce qu’on appelle Qiyamu’layili qu’on pourrait traduire par ‘être débout la nuit’». Il expliquera que prier tard durant la nuit a de nombreux bienfaits. Mais cela ne s’arrête pas à la prière puisque qu’on peut aussi, lire le saint Coran ou invoquer Dieu. Ce dernier a d’ailleurs ordonné au prophète de prier la nuit durant la nuit ou une partie de la nuit.


Ainsi, «le prophète priait le Qiyamu’layili chaque soir et pas seulement les soirs de Ramadhwani. Cependant, à cette période-là, il redoublait d’efforts et on notera que l’idéal est de prier à la maison même si le faire à la mosquée n’est pas interdit». Un soir, le prophète Mohamed est entré à la mosquée pour prier et sans le lui demander des gens l’ont accompagné dans cette prière. Le lendemain, ils ont fait pareil. «Le troisième jour le prophète ne l’a pas fait et s’est contenté de prier la swalat subh. Il leur a expliqué qu’il les a vus en train de l’attendre pour prier le Qiyamu’laili et a décidé de ne pas le faire pour que cette prière ne devienne obligatoire au risque que les gens ne puissent pas le faire et suivre le rythme», affirme fundi Amdjad.


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Fundi Youssouf Ahmed poursuivra que la prière de Taraweh est apparu lors de la période de Omar (deuxième Khalif après la mort du prophète Muhammade, psl). «Suivant ces prières nocturnes, des disciples (Swahabas) formaient plusieurs groupes dans la même mosquée et priaient au même moment. Omar leur a dit que ces groupes n’étaient pas normaux. Il leur a donc obligé d’arrêter et d’en faire une seule prière avec à la tête un disciple nommé Kaambi. Ce dernier a fait 20 raka’ats. C’est là que serait né le Tarawih tel que connu aujourd’hui. Pour ce qui est des huit raka’ats, Amdjad explique qu’il y a une histoire d’Aicha qui relate que le prophète n’a jamais prié au-delà de 11 raka’ats Une autre version parle de 13. «Donc ceux qui parlent de huit c’est seulement de la paresse».
Pour ce qui est des femmes, comme dans toutes les prières, il leur est conseillé de prier dans leurs chambres pour éviter toute suspicion. «Si les femmes priaient à la mosquée au temps du prophète, il faut aussi prendre en compte que les gens qui existaient à l’époque n’étaient pas comme «nous» et avaient une droiture sans faille. Pour dire que la mosquée n’est pas proscrite pour les femmes mais c’est conseillé qu’elles prient chez elles dans leurs chambres», dira-t-il.

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