Le ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou, a convié hier, mardi 25 septembre à son bureau, les responsables de la sécurité routière, à savoir, la brigade routière de la gendarmerie et de la police nationale, à une réunion d’information, pour leur annoncer la publication d’un arrêté portant des mesures urgentes visant à renforcer la sécurité routière. Le chef de la sûreté et de la sécurité nationales a indiqué que ces nouvelles mesures font suite au rapport fourni par les agents de la sécurité routière, qui fait état de la multiplication des accidents de la circulation routière ces derniers temps.
Et selon lui, ce nouvel arrêté rend obligatoire, entre autres, le port de casque en motocycle, l’interdiction de l’usage de téléphone et la visualisation de vidéo pendant la conduite, le respect des feux de signalisation routière et l’enlèvement des vitres teintées des véhicules, «pour limiter les accidents de la circulation routière». Le ministre de l’Intérieur a indiqué aux agents des brigades routières de la gendarmerie et ceux de la police nationale que ces mesures ne sont pas destinées à une catégorie de personnes, mais, «quels que soient son titre et sa qualité, la personne qui enfreindra ces nouvelles dispositions doit subir les conséquences et les peines réservées».
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Parmi ces nouvelles mesures, le port obligatoire d’un casque de sécurité homologué pour tous conducteurs et passagers des motocycles. L’arrêté prévoit une peine du retrait du permis de conduire pendant une durée de deux semaines et/ou de l’amende la plus élevée applicable aux contraventions de classe 3. En cas de récidive, la sanction contre le conducteur ou le passager est porté au double. Il est également strictement interdit, toujours selon l’arrêté ministériel, de faire usage du téléphone au volant de tous véhicules ou de regarder des images vidéos pendant la conduite. Le contrevenant à cette disposition sera puni de l’amende prévue pour la contravention de la quatrième classe et la suspension de son permis de conduire pour une durée de deux semaines au plus.
Respect obligatoire des feux de signalisation
Dans cet arrêté, figure le respect obligatoire des feux de signalisation pour tout conducteur. Des dispositions punitives sont réservées aux transgresseurs, à savoir l’amande prévue pour les infractions de la deuxième classe et de la quatrième classe, ainsi que la peine complémentaire de suspension du permis de conduire pour une durée de deux semaines au plus.
Le premier flic du pays met en garde la circulation d’un véhicule aux vitres teintées, «même d’origine». «Les automobiles aux vitres teintées doivent bénéficier d’une autorisation préalable écrite délivrée par le ministère de l’Intérieur. Cette autorisation sera matérialisée par une vignette-sécurité apposée sur le pare-brise du véhicule», a indiqué Mohamed Daoudou. Il est stipulé dans l’article 5 de cet arrêté que tout usager de la route qui enfreint les dispositions de cet article sera puni de l’amende la plus sévère prévue pour les contraventions de la quatrième classe. En plus, le propriétaire du véhicule doit, dans les sept jours qui suivent, régulariser la situation administrative du véhicule, soit enlever la teinture ou la vitre teintée. Passé ce délai, le véhicule peut être immobilisé, à tout moment, à la brigade routière, avec les amendes journalières de gardiennage en fourrière relatives, jusqu’à purger l’une des deux sanctions précitées.