Étant le deuxième secteur le plus touché après l’agriculture, suite au passage du cyclone Kenneth, l’habitat a fait l’objet d’un atelier qui a débuté hier et qui prendra fin aujourd’hui. L’objectif de cette réunion est d’adopter une typologie nationale d’habitation à usage des ménages affectés par le cyclone Kenneth ainsi que la définition des modalités de formation des communautés. S’agissant des réponses adaptées, le ministère de l’Aménagement du territoire en partenariat avec le Pnud, Onu Habitat, le Croissant Rouge, la Direction général de la sécurité civile ainsi que les autres acteurs concernés par l’habitat ont décidé d’organiser cette séance de travail pour développer les outils pratiques pour une reconstruction des habitats résiliente. Selon le secrétaire général du ministère de l’Aménagement du territoire et de l’urbanisme, Ismael Bachirou, les Comores, au même titre que les petits Etats insulaires, subissent des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et dévastatrices, telles que les éruptions volcaniques, les glissements de terrains, les inondations et les cyclones. « C’est pourquoi, l’intégration des risques naturels dans la construction doit être considérée comme une nécessité pour les populations comme pour l’Etat. C’est dans cette perspective que nous organisons cet atelier sous le thème ‘’Habitat résilient’’ «, a-t-il contextualisé lors de l’ouverture de cette réunion.
A l’entendre, cet atelier doit permettre de jeter les bases d’une stratégie de construction d’un habitat durable impliquant les différents acteurs. Il reste convaincu qu’il sera question de réfléchir sur la mise en place d’un outil d’analyse, de gestion de l’habitat sur la base d’observations de terrain et de diagnostic territorial.
« 11.867 maisons touchées »
« Il fait agir dans l’urgence, mais il faut aussi agir dans la prévention sur le long terme notamment en matière de construction d’habitat. Nous sollicitons ainsi l’accompagnement de nos partenaires techniques et financiers dans cette démarche visant à doter le pays d’un outil pour la reconstruction, post-Kenneth, d’habitations résilientes et multirisques », a demandé le fonctionnaire.
Lors d’une présentation de l’évaluation approfondie des dégâts post-Kenneth, le directeur de l’habitat, Mohamed Abdou, a, en outre, fait savoir que les maisons en paille et en tôle détruites, lors du passage du cyclone sont au nombre de 4.854, tandis que les maisons en dur partiellement détruites sont estimées à 7.013 et les personnes déplacées sont de l’ordre de 14.500. Pour les résultats attendus, les participants doivent élaborer un outil servant de guide pour la reconstruction post-Kenneth d’habitations résilientes et multirisques, un plan et une méthodologie de formation sur le terrain, ainsi que la définition des acteurs concernés par l’élaboration de ce guide et sa mise en œuvre technique.
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