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Eau et électricité / Deux nouvelles sociétés à la place de la Ma-Mwe

Eau et électricité / Deux nouvelles sociétés à la place de la Ma-Mwe

Société | -   Nazir Nazi

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Quatre mois après l’arrêté portant attribution aux sociétés Ma-mwe et Eda la gestion de l’eau sur l’ensemble du territoire de l’Union des Comores, un décret vient de tomber pour la création de deux nouvelles sociétés, Sonelec (société nationale de l’électricité) et Sonede (société nationale d’exploitation et de distribution des eaux).

 

 

Partout murmurait-on, ces derniers temps, la scission de la société comorienne de l’eau et de l’électricité (Ma-mwe). Chose confirmée par le patron de ladite société, Abdou Saïd Mdahoma, durant un entretien accordé à Al-watwan hier, mercredi 19 septembre. Les décrets portant cette scission sont tombés depuis jeudi 6 septembre et Ma-mwe se scinde en deux sociétés, l’une de l’électricité et l’autre de l’eau. Elles seront respectivement appelées Sonelec (société nationale de l’électricité) et Sonede (société nationale d’exploitation et de distribution des eaux).


Le jeudi 6 septembre, après la signature des deux décrets par le chef de l’Etat, le directeur général de Ma-mwe et celui de l’eau ont été reçus à la présidence pour être informés de la nouvelle. Selon Abdou Saïd Mdahoma, certes l’idée de partager existait depuis longtemps, mais elle est aussi une recommandation reformulée par les partenaires internationaux afin de renforcer le secteur de l’énergie au niveau national.

Récent arrêté portant monopole de l’eau

D’ailleurs, «la scission est l’une des conditions de l’appui budgétaire de la Banque africaine de développement. C’est une opportunité également qui vise à mieux intégrer Ma-mwe et Eda dans l’ensemble des îles. Sonelec et Sonede pourront largement assurer les missions respectives. C’est une solution efficace pour développer le secteur. Contrairement à ce que pensent certains», a-t-il expliqué. Pour rendre effectif la division, une commission, qui sera dirigée par le ministre en charge de l’Energie, sera mise en place pour étudier la scission, le partage du patrimoine de Ma-mwe et les textes qui vont désormais régir les deux nouvelles entités.

«Cette commission n’est pas un comité de gestion comme prétendent certains. Elle va même partager le personnel de la société. Cette scission va créer des emplois au-delà des près de 500 agents d’Eda et des 800 agents de Ma-mwe. Déjà avec le personnel actuel, la nécessité de recruter s’affiche», a précisé le patron actuel du producteur et distributeur public de l’eau et de l’électricité.

 

Un arrêté portant attribution aux sociétés Ma-mwe et Eda, la gestion de l’eau sur l’ensemble du territoire de l’Union des Comores a été signé il y a presque quatre mois par l’ex-vice-président en charge du ministère de l’Energie, Djaffar Ahmed Saïd Hassani.


Lire aussi  : Ma-mwe et Eda ont désormais le monopole de la gestion de l’eau


Suite à des recommandations du Conseil des ministres du 28 avril dernier, l’arrêté n° 18 - 012 a donné le monopole de l’eau à la société comorienne de l’eau et de l’électricité (Ma-mwe) et la société d’électricité d’Anjouan (Eda). Ce qui suscitait le débat. La gestion de l’eau est assurée dans le pays par les mairies et des conseils communautaires.

Dans nos colonnes d’hier, mercredi 18 septembre, Abdou Saïd Mdahoma a fait savoir qu’ils ont monté une commission composée de cinq personnes au sein de la société pour faire l’étude et se rendre dans les villages possédant des projets d’eau financés par des communes, des localités et des organismes internationaux. 

 

 

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