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Nécrologie : le juge Samuel n’est plus

Nécrologie : le juge Samuel n’est plus

Société | -   Mariata Moussa

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Hakim Frederick Samuel n’est plus. Le jeune magistrat a tiré sa révérence en milieu de la journée d’hier, 20 décembre, après une longue maladie. Hakim Frederick Samuel, la quarantaine, a regagné sa dernière demeure et inhumé au cimetière de son quartier natal, Magudjuu à Moroni où la famille, les amis, les collègues et les proches lui ont rendu les derniers hommages.

 

La disparition «prématuré et tragique» du juge Samuel secoue plus d’un, ses collègues et collaborateurs. Du côté des avocats, on soutient que Samuel était «un magistrat très professionnel, chaleureux et, surtout, qui avait beaucoup de respect pour les avocats. Souvent, on n’était pas d’accord avec certaines de ses décisions, mais ce respect, combiné avec son sens de l’écoute, détendait ses relations avec le reste du monde judiciaire, y compris ses collègues». De l’avis général, il n’était pas de ces magistrats qui détestent la contradiction, de peur de voir leurs opinions être battues en brèche par leurs contradicteurs».
En dehors de ses fonctions de juge d’instruction, Hakim Frederick Samuel était également un musicien et jouait à la perfection le clavier. Pour Abdallah Chihabi, «la disparition de Hakim est une grande perte car, il était un musicien discipliné. Il a accompagné Salim Ali Amir, Decilove, Dady et d’autres chanteurs de Moroni».
Marié et père de deux enfants, Hakim Frederik Samuel est un sortant du centre de formation judiciaire de Dakar, promotion 2012. Il a débuté sa carrière en qualité de greffier au parquet de Moroni et y a même occupé le poste de greffier en chef. En 2010, le jeune homme se rend  au Sénégal pour une formation afin de devenir magistrat. Meilleur des quinze Comoriens inscrits de la promotion 2012, à son retour au pays, Hakim Frederik Samuel est nommé magistrat du siège avant d’occuper le poste de juge d’instruction. Des fonctions qu’il a occupées jusqu’à sa disparition.



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