Le président Azali Assoumani a séjourné à Ndzuani mardi dernier, et a rejoint l’île de Mwali le mercredi matin, après avoir effectué une dernière visite au quartier Shiwe de Mutsamudu, pour constater les dommages causés par le passage du cyclone Kenneth, et recueillir les doléances des sinistrés. La veille, il avait, aussitôt arrivé sur l’île vers la fin de la matinée, effectué des visites à Bazimini, à Shikoni puis au port. Bazimini est l'une des localités durement affectées par la tempête. D’importantes destructions de cultures et d’habitats ont été enregistrées. Shikoni, c’est ce point de l’axe routier Mutsamudu-Sima échancré par la mer depuis les pluies de la mousson de 2018, et qui a été à nouveau limé après avoir été remblayé pour permettre le passage temporaire des véhicules. «Je suis venu soutenir les habitants d’Anjouan comme je l’ai fait à  la Grande Comore, et comme je le ferai demain (hier mercredi [ndlr]) à Mohéli après le passage du cyclone. Un comité interministériel a été mis en place pour évaluer les besoins d’urgence mais aussi à court et moyen terme afin qu’on puisse aider chacun de façon adéquate. Par ailleurs, un compte spécial a été ouvert à la Banque Centrale afin de pouvoir centraliser tous les dons et toutes les aides, dont l’effort solidaire que j’ai demandé aux serviteurs de l’Etat de retenir 10% de leur salaire pour commencer à financer les besoins d’urgence des sinistrés», a déclaré le président de la République.

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Au port de Mutsamudu, le chef de l’Etat s’est entretenu avec les cadres de l’autorité portuaire. Il a déclaré, à l’issue de cet entretien, que ces derniers lui ont parlé de leurs solutions à court et à long terme pour les problèmes touchant le port, et qu’il leur a promis le soutien de son gouvernement.  Azali Assoumani a été interrogé ensuite par un attaché de presse au sujet de la ponction salariale de 10% chez les agents de l’Etat, décidée par son gouvernement en vue d’aider les sinistrés du cyclone, et dont «certains doutent de son utilisation à bon escient». Le chef de l’Etat s’est, en guise de réponse, demandé «pourquoi des gens douteraient de la gestion de 10% de leurs salaires par le même gouvernement qui gère depuis 2 ans et demi tous les deniers publics?».