Ben Fardou est l’or que possède l’Etoile rouge de Belgrade”. Tout simplement ! L’affirmation est de l’entraineur du club champion de Serbie, Dejan Stankovic. Excusez du peu. Il est vrai, cependant, qu’avec soixante trois réalisations, l’internationale comorien a tout simplement fait oublier le record du Ghanéen, Richmond Boakey et est devenu le meilleur buteur étranger de l’histoire de l’un des plus prestigieux clubs de Serbie, un pays d’Europe du sud d’un peu plus de onze millions d’habitants.
En deux ans avec l’Etoile rouge, le natif de Pamandzi à Mayotte a remporté trois titres de champion de Serbie. En cent vingt-trois matchs toute compétition confondue, l’ancien joueur de l’Olympiakos est impliqué dans quatre-vingt-treize buts, soit soixante-trois buts et trente-deux passes décisives.
“Ben est un homme bien, un gars reconnaissant. J’ai dit à plusieurs reprises qu’il était le meilleur étranger de l’Etoile rouge, sans manquer de respect à qui que ce soit qui a joué pour notre équipe, mais tout le vestiaire l’adore. Il est parfait pour tous les entraîneurs. Il peut couvrir trois ou quatre positions et partout où il joue, il donne son maximum”, argue Dejan Stankovic.

Mission accomplie

Sept ans après son entrée en équipe nationale, en 2014, l’ancien joueur de Apo Levadiakos a réussi à marquer l’histoire des Coelacanthes en devenant le meilleur buteur du groupe avec dix réalisations. Après quelques participations aux éliminatoires de la Can, “Big Ben 31”, comme le surnomme la presse serbe, et ses coéquipiers ont réussi, ce 25 mars 2021, à qualifier les Comores à la Can 2022, pour la première fois de leur histoire. “Imaginer une qualification pour la Can donne des frissons. Ça sera historique, sachant que nous, joueurs, on a participé à cela, ça sera juste énorme. On fera tout pour rendre heureuse la population comorienne comme on l’a toujours fait depuis le début”, avait déclaré l’ancien joueur du Hac quelques instants avant la qualification historique des Coelacanthes. Avec les siens, ils ont joint la parole aux actes.
Mais ce n’est pas tout. Après vingt-six ans qu’Etoile rouge n’a pas pu se qualifier en ligue des Champions, “Big Ben 31”, a réussi a emmené son équipe à la plus prestigieuse compétition européenne avec sept réalisations. Il est actuellement cinquième meilleur buteur africain en ligue des champions encore en activité, derrière les monstres sacrés que sont le Pharaon, Mohamed Salah, le Sénégalais, Sadio Mané, le Gabonais, P. Emerick Aubameyang et le Camerounais, Vincent Aboubacar.

“Espoirs”

Le fer de lance des Coelacanthes s’est confronté aux meilleures équipes européennes notamment Liverpool, le Paris saint-germain, le Barcelone et Naples, entre autres. En février 2021, il s’est mesuré avec brio au Milan ac et son géant suédois, Zlatan Ibrahimovic, au stade mythique de San Siro et a marqué un bijou qui restera dans les annales de l’Europa League.
“Rejoindre l’équipe nationale a été un choix sportif. Je ne voulais pas rentrer dans les questions politiques. Je suis parti là-bas pour le sport, j’aime le sport et la passion qui est au tour. J’espère que grâce à moi, il y aura plusieurs Maorais qui réfléchiront à la sélection parce que c’est important. Après bien sûr, si ils veulent aller pour l’équipe de France, ça sera leur choix mais ce qui peuvent pas prétendre à l’équipe de France, c’est que du bonus”, a-t-il soutenu sur Franceinfo.

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L’homme aux vingt-quatre sélections avait fait, à 17 ans, ses débuts en junior au JS Saint-Pierroise à la Réunion avant de rejoindre le Hac dont le centre de formation est connu pour avoir vu passer de bons joueurs à l’instar de Paul Pogba, Benjamin Mendy, Steve Mandanda ou encore Dimitri Payet. Avant de rejoindre les Reds stars de Belgrade en 2018, le meilleur buteur des Coelacanthes est passé par plusieurs clubs grecs, notamment l’Olympiakos Fc Le Pirée, Apo Levadiakos.
A près d’un an du début de la phase finale de Cameroun 2022, pourvu que son tableau de marque ne s’arrête pas en si bon chemin. C’est tout le mal que peut lui souhaiter. A lui et aux Coelacanthes.

Mahdawi