logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Recours de la Ffc devant le Tas : La Caf nie avoir retiré l’organisation de la Can 2019 au Cameroun

Recours de la Ffc devant le Tas : La Caf nie avoir retiré l’organisation de la Can 2019 au Cameroun

Sports | -   Elie-Dine Djouma

image article une
«Nous avons pris la décision de retirer l’organisation de la Can 2019 au Cameroun», a déclaré le 30 novembre 2018, le président de la Confédération africaine de football, Ahmad, lors d’une conférence de presse à Accra, au Ghana», a rapporté le 30 novembre 2019 nos confrères de Le Monde. En dépit de ces preuves sur les déclarations publiques d’Ahmad, l’instance dirigeante du football africain nie avec insistance avoir retiré la Can 2019 au pays des Lions indomptables. Dans son mémoire d’appel devant le Tribunal arbitral, la Caf indique le contraire en soutenant qu’elle n’a jamais retiré l’édition au Cameroun. Mais qu’«elle a engagé un glissement de date des éditions 2021, 2023 et 2025».

 

Entre le 30 novembre 2018 et aujourd’hui, la Caf change de version à ce propos par les voix de son patron Ahmad et son deuxième vice-président, Constant Omari. Malgré le communiqué soulignant clairement le retrait de la Can 2019 à moins d’un an de son coup d’envoi, la Caf ne veut plus entendre parler de l’application de l’article 92.3. Celui-ci propose «la suspension de l’équipe A du pays qui s’est vu retirer l’organisation de la compétition, dans un délai de moins d’un an, de la phase finale de l’édition concernée, sans compter la prochaine édition. Le pays doit également payer une amende d’une facture de 500 000 dollars».  

Ce règlement de la Can a été mis en vigueur en décembre 2014 par la Caf. Mais l’actuel comité exécutif dirigé par le Malgache Ahmad en a décidé autrement en violant l’article 92.3 en faveur du Cameroun.

 

La Caf se désolidarise du Cameroun

Sur ce, la Caf a soutenu que «les Comores devraient attaquer le Cameroun devant le Tas [Tribunal arbitral du sport] à la place de la Caf». Tout cela, comme l’avait prédit début mars l’ancien responsable de communication de la Fédération camerounaise de football, Hamadou Babba.

Le président de la Caf, Ahmad, ne peut pas parler au nom des Camerounais. Ses déclarations sont confuses et contradictoires de manière que si la Fédération de football des Comores défend bien son recours devant le Tas, le Cameroun sera un mauvais perdant», avait-t-il prévenu le 7 mars dernier.

 


Lire aussi : Affaire Ffc vs Caf. La date de l’arbitrage sera fixée dans la semaine

 

Dans son mémoire, la Caf essaye de renvoyer la balle dans le camp du Cameroun, tel l’a indiqué Hamadou Babba. Elle demande l’irrecevabilité du recours de la Ffc qui devait, selon elle, se plaindre auprès de sa commission disciplinaire.

La haute instance du football africain manque d’arguments solides pour constituer son dossier de défense devant le Tas en dépit de son «glissement de date». Les avocats du cabinet d’Avocat engagés par la Ffc ont soumis leur dossier de défense demandant, particulièrement, l’application de l’article 92.3. Un article qui n’a jamais été évoqué par la Caf qui croit que «si le Cameroun soit suspendu de la Can 2019, ce serait le Malawi qui devait occuper sa place aux matchs de poule». Cela malgré que le match Cameroun vs Comores ait lieu, quatre mois -24 mars dernier- après le retrait des Lions indomptables à toutes activité de la Can, en novembre 2018. 

 

Commentaires