En partenariat avec le secrétariat général du gouvernement, le projet régional d’infrastructures de communications (Rcip4), qui est dans sa quatrième phase, a organisé un séminaire sur l’économie numérique. La cérémonie, qui a eu lieu hier, jeudi 25 octobre à l’hôtel Retaj, a été honorée par la présence du président de la République, Azali Assoumani. Plusieurs décideurs politiques et économiques y ont également pris part. Le séminaire répondait à trois objectifs : sensibiliser les autorités gouvernementales sur les enjeux et opportunités de l’économie numérique, adopter une feuille de route sur les mesures favorisant le développement de ce secteur sur le court et long terme et enfin muer les autorités en promoteurs de la transition vers l’économie numérique.
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Aux Comores, il fait besoin de scruter les actions menées progressivement au fil des années par les acteurs du secteur comme l’a souligné le président Azali Assoumani, dans son discours d’ouverture. De plus, il est nécessaire de saisir les évolutions du secteur du numérique et mieux préparer les principaux acteurs à savoir Comores Télécom, Comores câbles, Autorité nationale de régulation des tics et Telco.Sa.
Vecteur de croissance
«Seul le bilan des investissements de ces sociétés nous permettra de plancher sur l’avenir de l’économie numérique», a estimé le chef de l’Etat avant de rappeler que «ce n’est qu’en 2004 que notre pays est entré dans l’ère des télécommunications. Mais nous avons pu suivre les différentes mutations. Donc, il va falloir rattraper le temps perdu. L’économie numérique est devenue un vecteur de croissance, de productivité et de compétences des entreprises et des pays en raison de son effet direct ou indirect sur le système productif. Nous devons être au rendez-vous».
Pour relever les défis, estime le locataire de Beit-salam, l’opérateur historique doit fournir de meilleurs services en capitalisant le contrat avec Comores câbles. Et ce, en offrant aux usagers, l’accès à la fibre optique dans tous les foyers comoriens, pour l’internet, les téléphones fixes avec des tarifs abordables. L’implication et le rôle qu’auront à jouer les opérateurs économiques et le secteur privé ont également été soulignés. Les équipes de Said Mouinou, patron de l’Anrtic, sont appelées à exploiter avantageusement le nouveau câble Fly Lion, financé par la Banque mondiale, la baisse des prix et l’amélioration de la qualité des services en faveur des consommateurs, le contrôle sur le respect des tarifs, les coûts et la qualité des prestations et l’application des sanctions prévues par la loi en cas de violation des règles sont entre autres les missions revenant à l’Anrtic, que le président a vivement exhorté à les remplir.
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«Les entreprises doivent être prêtes à adopter le changement apporté par l’élimination des barrières à l’entrée sur certains marchés et opportunités offertes par l’économie numérique», a-t-il conclu après avoir sollicité l’engagement de tous les acteurs dans la lutte contre les revers des nouvelles technologies. A ce propos, le coordinateur du projet Rcip4 a cité trois acteurs qui, selon lui, seront capables de prémunir les enfants en particulier de l’usage des Tics à fins aberrants. Il s’agit de l’Etat, des parents et des associations.
Les séances de travail ont été dominées par des exposés démontrant, en long et en large, le thème du jour, à savoir, «l’économie numérique». De sa définition jusqu’à ses avantages, en passant par les conditions favorables à son développement et à son ancrage dans le pays. Un expert mauricien, présent au séminaire, a même détaillé le model de l’île Maurice. Le numérique regroupe, selon le coordinateur du projet Rcip4, Ibrahim Mzé Hamadi, les Tics ainsi que l’ensemble des techniques utilisées dans le traitement et la transformation (télécommunication, informatique télévision et des radios). «Les enjeux liés à ces Ntics sont à la fois politiques, sociaux et économiques. La bonne gouvernance, l’instauration d’une transparence dans la gestion des affaires publiques, la création d’emplois tournent autour de ce domaine. L’E-learning connu sous le nom d’apprentissage peut faire son entrée dans le système», a fait savoir le premier directeur de l’Anrtic.
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