Après la publication du décret portant convocation du corps électoral par le président de la République, le ministre de l’Intérieur, chargé des Elections, Mohamed Daoudou a convié, hier jeudi au sein de son département ministériel, les six partis politiques légalement reconnus (Updc, Juwa, Crc, Rdc, Radhi et Orange), la Cour suprême, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel, la direction des élections et la société civile. A l’ordre du jour, informer les acteurs du processus électoral, de la tenue le mois de juillet prochain, d’une élection référendaire, convoquée par le chef l’Etat.
L’accès équitable aux médias
Le ministre les a informés de la publication de deux arrêtés, l’un instaurant la modalité de la campagne électorale, et l’autre portant sur le déroulement du référendum, conformément au code électoral en vigueur. Mohamed Daoudou a appelé chacun de ces acteurs, à prendre ses responsabilités en période électorale, pour permettre une consultation libre, transparente et démocratique qui sera reconnue par tout le monde. Il a tenu à rappeler les partis politiques de se conformer au code électoral, qui leur donne un délai de 10 jours pour s’enregistrer auprès de la Ceni, s’il souhaite participer à la campagne référendaire.
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Selon Ismaela Msaïdié, du parti Juwa lors de cette réunion des acteurs du processus électoral, les partis issus de l’Union de l’opposition ont exprimé leurs inquiétudes sur certains points, qui à leurs yeux peuvent entacher le processus de consultation. D’abord, ils ont soulevé l’absence du texte référendaire qui n’est pas à la disposition des comoriens. Ensuite, ils ont posé le problème de la modalité du déroulement de la campagne, en soulevant le débat de l’absence du juge électoral.
Enfin, les partis de l’opposition ont exprimé le souhait pour la mise en place d’un organe indépendant qui servira d’intermédiaire entre la Ceni et la Cour suprême et qui, réunira le pouvoir et l’opposition. Il a également été question du temps d’antenne pour que le pouvoir et l’opposition puissent avoir une répartition équitable dans les médias publics et privés.
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Par rapport au texte lui-même, le ministre a promis qu’il sera à leur disposition avant le démarrage de la campagne. Quant à la mise en place d’un organe indépendant et l’absence du juge électoral, Mohamed Daoudou a affirmé ne pas être en mesure de donner une réponse. Pour ce qui est du temps d’antenne, le ministre de l’Intérieur a garanti un maximum de transparence et l’accès équitable dans les médias, publics et privés, conformément au calendrier qui sera établi par le Cnpa.