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Chronique religieuse : Les interdits du Ramadhwani

Chronique religieuse : Les interdits du Ramadhwani

Société | -   Abdou Moustoifa

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De nombreux préjugés et des idées reçues sont souvent sources de confusion en ce mois sacré de Ramadhwani. Avec Fundi Youssouf Ahmed (Amdjad), Al-watwan démêle le vrai du faux sur ces informations qui désacralise le jeûne. Avec notre interlocuteur, nous allons parcourir différents types d’interdits qui ont un impact direct sur le jeûne en ce mois sacré de Ramadhwani. Le traducteur du saint Coran en Shikomori expliquera que dans le domaine il y a deux catégories : celle qui brise le jeûne et celle qui fait qu’on perd des points.

 

Jeûner ce n’est pas seulement se contenter de ne pas manger, boire ou autre chose dans la journée. Selon Fundi Youssouf Ahmed (Amdjad), il y a tout une discipline à observer et une conduite à intégrer pour épargner son jeûne de la perte de points. « A la base, nous partons avec le même nombre de points. La suite dépend de ce qu’on fait durant la période du jeûne. C’est là toute la nécessité de pratiquer de bonnes actions et d’éviter les futilités », explique notre source. D’emblée, il affirme qu’il y a deux catégories de préjudices. « Il y a des actions qui brisent carrément le jeûne et d’autres qui ont un impact sur les points qu’on engrange en ayant jeûné », poursuit-il.

La première catégorie est relative au fait de manger, boire ou avoir de relations sexuelles (dans la journée) durant la période du jeûne. Seulement, si une de ces actions est faite par oubli « alors la personne peut poursuivre son jeûne sans aucun problème ». En clair, donne-t-il comme exemple « si une personne oublie qu’elle a jeûné et a mangé quelque chose elle n’a ni péché ni brisé son jeûne. Par contre, si au moment où elle se souvient de son jeûne elle a quelque chose dans sa bouche alors elle doit la recracher immédiatement au risque de briser son jeûne ». Ainsi, tout aliment avalé consciemment et qui arrive à l’estomac ou tout liquide bu volontairement durant le jeûne annule le jeûne. On notera que la salive n’est pas concernée. Fundi Amdjad reviendra sur ces oublis et affirmera que le prophète Mohamed (Saw) a dit que « toute personne qui a bu ou mangé par oubli doit continuer le jeûne car c’est Dieu qui a voulu cela. Cela relève de Dieu ». Aussi, parmi les personnes dont les péchés ne sont pas enregistrés figurent celles qui commettent une erreur par oubli. Donc avoir mangé ou bu par oubli n’est pas grave.

 


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Dans le même temps, certains gestes ou actions n’apportent rien au jeûne mais sont susceptibles d’avoir un impact sur sa solidité recommandée. En exemple, Fundi Amdjad citera les différents jeux de société ou encore la télévision et les débats ou la présence dans les places publiques.

En soi, cela n’est pas interdit mais en étant dans une place publique, par exemple, on peut critiquer, insulter ou disputer avec quelqu’un, or cela n’est pas recommandé et a un impact sur le jeûne », déclare l’enseignant. 

« Imaginez un instant que vous vous rendez dans une place publique pour "perdre votre temps" alors que dans le même temps ailleurs quelqu’un d’autre passe son temps à lire le saint Coran. Vous n’aurez pas le même nombre de points », poursuit notre source qui rappellera, par ailleurs, que lorsqu’on jeûne on a l’estomac vide et les personnes qui ont faim ont tendance à s’énerver pour rien. « Voilà pourquoi, il faut éviter autant que possible les places publiques ou tout lieu de débat », conseille-t-il. « Il y a des personnes qui changent du tout au tout leur emploi du temps pour le Ramadhwani. Ils vont au travail, reviennent à la maison, se reposent puis vont à la mosquée pour les prêches et lisent le Coran. Ce sont des exemples à suivre. Allez aux nouvelles de ses proches, c’est aussi une bonne chose qui rapporte des points au à celui qui a jeûné », a-t-il ajouté. Enfin, Amdjad dira qu’il faut « profiter de ce temps au lieu de le perdre ».

 

 

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