Poursuivis et placés en détention provisoire depuis le 14 août dernier, les cinq personnes dites impliquées dans l’affaire de déstabilisation du pays seront auditionnées dès la fin de la semaine. L’information nous a été communiquée hier. En effet, Mohamed Djouneid, magistrat nouvellement nommé à la Cour de sûreté de l’Etat pour diriger l’instruction de ce dossier, envisage de procéder aux premières auditions au fond des inculpés dès le début du mois prochain.
Selon le programme, le premier à être convoqué par le juge d’instruction est l’écrivain Saïd Ahmed Saïd Tourqui (Sast), dont l’audition est prévue le samedi prochain, 1er septembre. Pour sa part, Me Bahassane Ahmed, inculpé pour les mêmes chefs d’accusation que le précédent, sera entendu lundi 3 septembre.
Pour les militaires impliqués dans cette affaire, leurs premières auditions au fond sont prévues après celles des civiles.
Selon une source du parquet de Moroni, le commandant de l’Armée nationale de développement (And), Faissoil Abdou Salam, sera le premier à être auditionné par le juge instructeur avant Younoussa Mzé alias Taoufiki, dont l’interrogatoire est fixé le 5 septembre. Aliane Halifa sera le dernier à être entendu, selon le programme établi. En ce qui concerne les quatre autres inculpés, placés sous contrôle judiciaire, leurs auditions se dérouleront aussitôt que les interrogatoires des cinq personnes précitées seront achevés.
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Selon un des avocats constitués pour assurer la défense des inculpés, «la programmation de ces auditions au fond est une bonne chose car cela permettra, à nous avocats, de formuler nos demandes de mise en liberté provisoire de nos clients».
Considérée comme une étape importante dans une procédure pénale, la première audition au fond permet à l’inculpé de se présenter devant le juge d’instruction en compagnie de son avocat.
A en croire un magistrat instructeur de la place, la présence d’un avocat au cours d’un interrogatoire facilite le travail. «Effectivement, un juge instruit le dossier à charge et à décharge, mais avec la présence d’un avocat, il travaille avec aisance car il a, en face, un professionnel qui indique et guide l’inculpé sur la manière de répondre aux questions», dira cet avocat.
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